« Cette mare a une vocation écologique depuis toujours. » Nathalie Lécrivain est chargée de mission de l’espace naturel sensible de la Molière-Sornin, dans le Vercors. Reporterre nous emmène à la rencontre de ces personnes qui travaillent à la régénération des mares, atteintes par les sécheresses. En montagne en particulier, les épisodes de sécheresse estivale « ont eu raison de zones humides comme les mares », précise le média écolo.
Or, ces petites nappes d’eau sont de précieux puits de biodiversité. Celle de la Robertière, par exemple, où le média s’est rendu, s’est asséchée peu à peu ces dernières années. Avec la baisse du niveau d’eau, la végétation a pris toute la place et les végétaux morts se sont accumulés, étouffant le fonctionnement naturel de la mare. « Les espèces qui vivent habituellement autour de celle-ci et viennent notamment s’y reproduire et pondre, comme les rainettes vertes, les tritons alpestres et plusieurs espèces de libellules, ont vu leur cycle perturbé ces dernières années. »
La solution ? Défricher tout ce qui a poussé et faire un peu de terrassement pour rouvrir le milieu aux espèces aquatiques. « Ce qui est impressionnant, c’est de voir à quel point le vivant revient vite dans les mares », remarque un membre de la Ligue pour la protection des oiseaux.