Quand il est question de la ZAD, on se représente mieux les difficultés auxquelles les militants sont confrontés que celles rencontrées par les élus locaux. Pourtant, le maire de Notre-Dame-des-Landes « a craqué » cet été, raconte l’article de Médiacités Nantes : comme de nombreux édiles, il ne se représentera pas aux élections municipales de 2026. Il a même démissionné six mois avant la fin de son mandat. Que s’est-il passé pour que Jean‐Paul Naud renonce avant la fin, après dix-sept ans à la tête de cette commune de 2700 habitants en Loire-Atlantique ?
D’après l’édile, ce sont ses mauvaises relations avec le conseil départemental qui sont à l’origine de son ras-le-bol. Dans cet article, Médiacités explique avec clarté les tensions autour de l’avenir des terrains de la ZAD. « À la fois opposant au projet d’aéroport, soutien des agriculteurs, mais en délicatesse avec les (ex-)zadistes non‐agriculteurs », Jean-Paul Naud est aujourd’hui opposé à la décision de construire des « logements sociaux agricoles sur l’ex-ZAD », aux dépens, selon lui, des « agriculteurs présents sur cette zone ».
Mais dans son enquête, la journaliste Marine Dumeurger avance une autre raison probable à ce départ : « Depuis le printemps, ses comptes 2024 et 2025 sont passés sous la loupe de la Chambre régionale des comptes (CRC). » Le média ligérien révèle le détail des avis formulés par les contrôles budgétaires, et la situation financière de la mairie est dans le rouge. Un coup dur pour le maire qui « a longtemps travaillé dans le secteur bancaire »...