Les élections législatives en Moldavie se tiendront ce dimanche 28 septembre. Et, « comme d’habitude, elles ont été précédées de plusieurs mois de provocations russes et de campagnes de désinformation », rappelle le média polonais Krytyka Polityczna.
Oui, « comme d’habitude », car comme l’explique le journaliste Paweł Jędral, ce petit pays coincé entre l’Ukraine et la Roumanie « sert depuis longtemps de laboratoire pour des méthodes qui peuvent ensuite être utilisées dans d’autres pays ». Le média polonais liste les caractéristiques qui prédisposent la Moldavie à subir l’influence russe.
« Une petite république [...] pauvre [...] et peu peuplée » où « le russe reste la langue maternelle de 10 à 20 % de la population, ce qui facilite la diffusion des discours pro-russes auprès d’un large public ». Les habitants se divisent aussi au sujet de la région séparatiste de Transnistrie, militarisée et longtemps approvisionnée gratuitement en gaz par la Russie.
La Moldavie est donc une proie de choix pour la stratégie d’influence russe, qui repose sur diverses méthodes : embargo sur les vins, achat de votes, sabotage, cyberattaque, fausse alerte à la bombe... Comme l’a constaté l’auteur de l’article lors des précédentes élections moldaves, « c’est une démonstration incroyable du savoir-faire hybride de la Russie ». Un avant-goût de ce qui pourrait attendre le reste de l’Europe.