Société

La Palestinienne Malak Mattar « heurte la sensibilité » du monde de l’art

Résumé écrit le

Représenter la mort d’un enfant trisomique dépecé par un chien de l’armée israélienne serait trop choquant pour l’art. C’est ce que semble estimer cette pourtant très subversive école anglaise. Depuis octobre 2023, l’artiste gazaouie Malak Mattar, 25 ans, est devenue la première peintre palestinienne à intégrer la prestigieuse école d’art, de mode et de design de Central Saint Martins of Art and Design, à Londres.

Une « institution artistique qui se targue de repousser toutes les limites, d’inviter à la provocation et de se connecter avec le monde », précise le média Orient XXI. Pourtant, les installations chocs de Mattar dénonçant les persécutions menées à Gaza par Israël mettent mal à l’aise : « Tout le monde était anxieux. Tout le staff de l’école se comportait de manière passive-agressive », raconte la jeune femme, qui s’est entendu dire que ses peintures nécessitaient « d’être pacifiées ».

L’enjeu de l’article de la journaliste et chercheuse Catherine Cornet est double. En plus d’analyser la démarche artistique de la peintre gazaouie, l’autrice ouvre plus largement une discussion sur l’hypocrisie d’un monde de l’art de moins en moins « ouvrier » et de plus en plus « sensationaliste » quand il traite de la pauvreté. Les photos d’Andrea Muendelein complètent de façon nécessaire ce récit et confrontent les lecteurs aux œuvres incriminées, les invitant à tenter de comprendre les réactions qu’elles ont suscitées.

Un résumé de Théo Sire
Journaliste à Basta!