« La Sécurité sociale est la seule création de richesse sans capital. La seule qui ne va pas dans la poche des actionnaires mais est directement investie pour le bien-être de nos citoyens », estimait le père fondateur du système de santé français. 80 ans après la publication des « deux ordonnances portant sa création », les 4 et 19 octobre 1945, le constat se vérifie toujours selon la responsable de la commission nationale santé et protection sociale du parti communiste, Maryse Montangon.
À l’occasion de l’anniversaire, ce week-end, du système de protection de santé, Mediabask, l’hebdomadaire du Pays basque français, revient sur l’évolution de ce projet. Il rappelle notamment le rôle central du « cégétiste et communiste Amboise Croizat qui, devenu ministre du Travail, parachève [...] ce qu’il nomme ’’l’instrument de tous les progrès sociaux’’. »
Aujourd’hui, la majorité des Français bénéficient de ce système depuis leur naissance. Pour autant, « ce n’est pas un acquis mais un conquis social » qui peut être remis en question, prévient Alain Serre, responsable de l’Institut d’histoire sociale du syndicat de la CGT dans les Pyrénées-Atlantiques. Ce que confirme la lecture des différentes modifications apportées à la Sécurité sociale depuis 1967, listées dans cet article.