Écologie

Les banques allemandes en proie à la fièvre du plastique

Résumé écrit le

Publiquement, les grandes banques s’accordent pour reconnaître la menace que fait peser le plastique sur l’environnement. En coulisses, elles sont peu nombreuses à suivre les valeurs qu’elles affichent. Il est pourtant question d’une véritable crise du plastique : selon les derniers chiffres de l’Union européenne, sur l’année 2022, chaque habitant de l’UE a produit en moyenne 36,1 kilos de déchets plastiques.

Après l’échec, en août, des négociations aux Nations unies sur le premier traité mondial contre la pollution plastique, l’ONG Facing Finance s’est penchée sur la responsabilité des banques. Le sujet peut étonner : pourquoi s’intéresser au secteur financier, plutôt qu’aux producteurs de plastique eux-mêmes ? L’explication nous est donnée par le média allemand Taz qui résume dans cet article les raisons, les méthodes et les résultats du dernier rapport de l’ONG.

« Sans les prêts bancaires, les entreprises ne peuvent pas exploiter de nouveaux gisements pétroliers [utilisés pour la production de plastique] ni augmenter leur production. Ce type de financement est donc essentiel », explique Luca Schiewe de Facing Finance. L’ONG a limité son enquête aux banques « finançant des entreprises à hauteur de plus de 50 millions d’euros par an, toutes régions et tous secteurs confondus », précise le journaliste de la Taz, Birger Stepputtis. Soit douze institutions financières.

Parmi celles-ci, les banques allemandes, et surtout la Deutsche Bank, font partie des mauvais élèves. Autre constat : sept de ces douze entreprises sont liées à des producteurs de plastique à usage unique. Mais l’article de la Taz relève aussi des points positifs : une des banques fait bien mieux que les autres, et les retardataires ont un intérêt économique à s’améliorer.

Un résumé de Théo Sire
Journaliste à Basta!