Femme transgenre, Rachel, 33 ans, a enseigné l’éducation musicale dans plusieurs établissements de l’agglomération lyonnaise entre 2021 et 2024. Lors de sa première prise de poste, « elle se pose rapidement la question de faire son coming out auprès de ses collègues et des élèves », relate Médiacités Lyon . Rachel avait commencé un traitement hormonal, et prend la décision d’en parler aux directions des deux collèges dans lesquels elle travaille à l’époque. Dans le premier, « l’équipe déjà sensibilisée au sujet la soutient aussitôt. Mais le directeur du second établissement se montre bien plus “frileux”. » « Il m’a répondu quelque chose comme “ça va être compliqué” », se remémore l’enseignante. Privée du soutien de sa direction, Rachel décide alors de se taire. De la question du coming out auprès des élèves et des collègues à la gestion des agressions verbales par la hiérarchie, en passant par la galère des démarches administratives… deux professeurs et un CPE transgenres de l’agglomération lyonnaise ont témoigné auprès de Mediacités de leurs expériences « et de la frilosité de l’Éducation nationale à laquelle ils sont confrontés ».
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