Gabriel Attal, Michel Barnier, François Bayrou, et désormais Sébastien Lecornu. Quatre Premiers ministres en un an ont échoué face à une Assemblée divisée en trois blocs (gauche, centre-droit et extrême droite). Ses prédécesseurs avaient pu au moins essayer de gouverner le pays pendant quelques mois, mais Sébastien Lecornu, lui, n’a pas eu ce délai : 27 jours après sa nomination et moins de 14 heures après avoir désigné ses ministres, il a annoncé sa démission le 6 octobre. Un record dans la Ve République.
Après de longues discussions avec les chefs de partis à l’Assemblée, hors LFI et RN, Emmanuel Macron a finalement renommé Sébastien Lecornu le 10 octobre, cinq jours après sa démission. Celui-ci nomme le 12 octobre un second gouvernement, mais l’obstacle reste le même : trouver une majorité pour voter un budget. Deux jours plus tard, les députés du Parti socialiste offrent finalement un fragile répit au Premier ministre, en excluant la censure de son gouvernement sur sa promesse d’un report de la réforme des retraites « jusqu’à l’élection présidentielle ».
