
Alors que les violences en Nouvelle-Calédonie ont fait cinq morts, jeudi 16 mai, une sortie de crise paraît loin. La réforme gouvernementale contestée, qui prévoit l’élargissement du corps électoral aux élections locales, a été adoptée à l’Assemblée nationale dans la nuit de mardi à mercredi. Le texte prévoit d’ouvrir le vote aux prochaines élections provinciales à tous les citoyens résidant en Nouvelle-Calédonie depuis dix ans, soit 25 000 électeurs de plus. Les loyalistes le réclament. Mais les indépendantistes kanak exigent son retrait. Pour eux, seules les dispositions actuelles, qui ont gelé le corps électoral aux natifs et résidents arrivés avant l’accord de décolonisation de Nouméa de 1998, pourront les préserver d’une « recolonisation ».