Au programme cette semaine :
- L’ACTU / Les locataires dans le viseur
- DÉMOCRATIE / Dérive à droite aux Jeunes Républicains
- L’ACTU ÉCOLO / Eau potable menacée en Normandie
- SUR LE TERRAIN / La sécheresse dans les Hautes-Alpes est source de tensions
- ENQUÊTE / Quelles sont les entreprises françaises les plus engagées au Qatar ?
- LA LUTTE / Génocide des tutsis : lutte pour la mémoire en Belgique
- L’ENTRETIEN / Les savoirs techniques pour toutes
- LES INDÉS EN ANGLAIS / Depuis le rachat par Elon Musk, les voix de gauche réduites au silence sur Twitter
- DU CÔTÉ DE CHEZ NOUS / Les « visioprofs » , dernière trouvaille face à la pénurie d’enseignants
- L’ÉVÉNEMENT / Médias attaqués
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Les locataires dans le viseur
Examinée au Parlement cette semaine, une proposition de loi de la majorité prend pour cible les locataires. Elle « ne se contente pas de criminaliser un peu plus l’occupation illicite d’un logement mais va aussi permettre d’accélérer et de massifier les procédures d’expulsion de locataires en situation d’impayés, explique Mediapart . Largement construit autour du récit fictionnel de petits propriétaires sans droits face à des squatteurs ultraprotégés, le texte est socialement explosif », poursuit le journal. D’autant plus dans une situation où l’envolée des prix de l’énergie et l’inflation pèsent lourdement sur les locataires les plus modestes, avec de forts risques d’impayés. « Les milieux de l’immobilier anticipent la crise sociale et la hausse des impayés, dit Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au logement sur Rapports de forces . Donc ils arrivent avec des lois très dures, pour faire peur aux gens. Mais cela ne changera rien : si les gens ne peuvent pas manger, ils ne pourront pas payer le loyer… » Sur Reporterre , on peut aussi lire un reportage sur les difficultés des habitants de Marseille face aux locations de tourisme d’Aribnb, qui se multiplient et font aussi augmenter les loyers. « Ce qu’on veut, c’est interdire Airbnb à ces multipropriétaires qui possèdent quinze appartements et qui se foutent de la vie de quartier », dit une habitante. « L’encadrement strict des loyers, la défense des commerces de proximité, la réquisition des logements vacants font aussi partie des revendications évoquées par les manifestants », précise Reporterre.
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Dérive à droite aux Jeunes Républicains
À quelques jours du congrès interne des Jeunes Républicains, les témoignages de nombreux responsables de la formation des 16-35 ans attestent d’une dérive. Politis a mené l’enquête. « Ils sont peu nombreux à critiquer cette radicalisation », a constaté l’hebdomadaire qui vient de sortir une nouvelle formule (accès sur abonnement).
Eau potable menacée en Normandie
« Au Mêle sur Sarthe, dans l’Orne, on retrouve dans l’eau distribuée chez les particuliers des traces d’atrazine. Cet herbicide utilisé notamment dans les champs de maïs, suspecté d’être toxique pour l’homme, a été interdit en France fin 2001 », rapporte le magazine normand Grand Format . Le même cas de figure se retrouve à travers la région. « Des résidus de pesticides sont retrouvés un peu partout dans les eaux potables de Normandie. Mais sont-ils dangereux ? Comment – vraiment – les réduire ? ». Le magazine a consacré un vaste article au sujet (accès libre).
La sécheresse dans les Hautes-Alpes est source de tensions
Dans les Hautes-Alpes, l’alimentation des rivières dépend essentiellement de l’enneigement et des glaciers. La sécheresse historique de 2022 attise les conflits d’usage de l’eau. « Quand la ressource se fait rare, difficile de satisfaire tout le monde », résume Vert.eco dans un reportage entre le Drac et la Durance (accès libre).
Quelles sont les entreprises françaises les plus engagées au Qatar ?
Au-delà du cas emblématique de Vinci, mis en examen le 9 novembre pour le traitement réservé aux ouvriers de ses chantiers au Qatar, « de nombreux groupes français sont très actifs dans l’émirat et ont profité directement ou indirectement de l’organisation du “Mondial de la honte” », rappelle l’ Observatoire des multinationales . « Des liens étroits qui ont souvent été noués sous l’auspice des dirigeants politiques français » (accès libre).
Génocide des tutsis : lutte pour la mémoire en Belgique
Le 7 avril 1994 au Rwanda , le génocide de la communauté tutsie débute. Il fera 800 000 morts. Environ 13 000 personnes d’origine rwandaise vivent aujourd’hui en Belgique, qui a accueilli les rescapés, mais aussi les bourreaux. « Ceux qui avaient les moyens sont arrivés en premier. C’étaient les idéologues, les cerveaux du génocide : des intellectuels, médecins, avocats et ministres. Pas Monsieur Madame Tout-le-monde », raconte Yolande Mukagasana dans la revue belge Médor . Toute sa famille a péri en 1994. Elle s’est réfugiée en Belgique en 1995. « Depuis, Yolande milite pour que la mort des siens ne soit pas oubliée, voire niée. » Et tous les jours, elle reçoit des menaces, des messages souvent anonymes. « Soyez mangés par les termites, vous, les lapeurs de lait tutsis », lui lance-t-on. Elle reconnaît les auteurs par leur avatar : le drapeau de l’ancien régime rwandais. « Quand ils m’insultent tous les matins, c’est pour me détruire. Mais j’ai beaucoup de force pour leur résister », dit-elle à Médor (accès libre).
Les savoirs techniques pour toutes
Une nouvelle émission de Radio Parleur nous parle de réappropriation féministe des savoir-faire trustés par les hommes, comme la mécanique, la menuiserie, la conduite de tracteur, ou l’informatique. « Sur la mécanique, on vit des situations sexistes dans les garages et dans notre quotidien. Il y a un besoin d’être formées », dit Sarah, membre du collectif de mécanique féministe Les Déculassées et de l’équipe du festival Tenaille, qui s’est tenu en octobre dans l’Hérault. « On utilise toutes l’informatique, on a toutes besoin de se déplacer. Il n’y a pas de raison de laisser ces savoirs aux hommes. On peut choisir de ne pas vouloir réparer sa voiture, mais il faut qu’on ait le choix » (accès libre).
Depuis le rachat par Elon Musk, les voix de gauche réduites au silence sur Twitter
Le milliardaire Elon Musk qui a racheté Twitter, « prétend se "battre pour la liberté d’expression en Amérique", mais le nouveau propriétaire du réseau social semble superviser une purge des militants de gauche de la plateforme », écrit le magazine en ligne TheIntercept , qui a enquêté sur ces récentes suspensions. Aux États-Unis,« plusieurs organisations et journalistes antifascistes de premier plan ont vu leur compte suspendu la semaine dernière », après que des trolls d’extrême droite ont inondé le réseau de plaintes (accès libre).
Les « visioprofs » , dernière trouvaille face à la pénurie d’enseignants
Depuis l’an dernier, une académie de l’est de la France a mis en œuvre des brigades d’enseignants numériques : des visioprofs, quand les établissements ne trouvent pas d’enseignants à mettre devant les élèves. Résultat : des élèves ont eu des cours de français, d’allemand ou de sciences dispensés en classe via de la visioconférence, pendant plusieurs semaines voire trimestres. L’expérimentation pourrait être généralisée. Basta! a mené l’enquête.
Médias attaqués
Mediapart empêché de publier sur décision d’un juge, Reflets attaqué au tribunal de commerce par le groupe de Patrick Drahi pour avoir enquêté sur cette entreprise… les attaques à la presse se multiplient.
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