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Les travailleurs sans papiers d’AmazonL’Humanité s’est rendu à Saint-Étienne-du-Rouvray, en Seine-Maritime, où des travailleurs sans-papiers employés par un sous-traitant de la multinationale Amazon réclament leurs droits. Dans cet entrepôt ouvert il y a deux ans, chaque jour, les colis expédiés des quatre coins du pays sont classés puis livrés en camionnette dans la région. « On trouve des boîtes qui ont pignon sur rue, mais aussi toute une kyrielle de petites sociétés, parfois éphémères, raconte Fabien Leseigneur, de la CGT Fapt. Il y a quelques semaines, des salariés d’une de ces boîtes ont frappé à la porte de notre permanence… Neuf travailleurs qui venaient d’être licenciés par téléphone. Huit n’avaient pas de papiers. » (accès payant)
En Belgique, lutte contre les violences racistesHabiba El Hajji et Ahmed Isnasni sont mort·es assassiné·es le 7 mai 2002 à Schaerbeek, dans la région de Bruxelles. Deux de leurs cinq enfants ont été gravement blessés. Hendrik Vyt, leur assassin et voisin, était un fervent partisan d’extrême droite. L’unique mobile du crime ? Le racisme. Vingt ans après cette tragédie, Kenza Isnasni, la fille aînée du couple, a créé une fondation pour la mémoire contre les crimes racistes. Cette histoire est racontée dans le magazine féministe belge Axelle (accès libre).
Les liens entre la France et GazpromPeu avant la guerre en Ukraine a paru un livre-enquête du journaliste Mickaël Correia, Criminels climatiques (La Découverte, 2022). Trois multinationales de l’énergie y sont minutieusement analysées. Parmi elles, le géant gazier russe Gazprom. L’auteur revient dans cet entretien avec la revue Terrestres sur notre dépendance croissante à Gazprom et les défis géopolitiques qu’elle soulève. On y apprend par exemple qu’en France, la Direction générale de l’énergie et du climat a habilité en 2006 Gazprom à fournir en gaz les collectivités publiques et les établissements répondant à des missions d’intérêt général – hôpitaux, maisons de retraite, écoles, ministères. « La firme russe alimente aujourd’hui en gaz fossile aussi bien des supermarchés que des immeubles d’habitation ou des industriels de l’automobile. » Même Engie se fournit chez Gazprom. Car « en 1975, le ministère soviétique de la production gazière a signé un accord avec Gaz de France afin de lui livrer près d’un quart de ses approvisionnements durant 30 ans. Un contrat d’acheminement de gaz reconduit en 2006 par Gazprom et Engie jusqu’en 2030 » (accès libre).
Écolieu en AndalousieReporterre nous embarque en Andalousie, dans le sud de l’Espagne, où un écolieu accueille depuis trente-cinq ans des jeunes du monde entier. « Cette communauté autogérée lutte contre la désertification en restaurant les écosystèmes et expérimente un mode de vie respectueux de la nature » (accès libre).
Le Covid tue toujours (mais on n’en parle plus)Arrêt sur images s’est penché sur le silence actuel autour des morts du Covid en France, où la maladie tue toujours, mais a disparu des médias. « Qui a sifflé la fin de l’épidémie en France ? Quelles en sont les conséquences sanitaires ? Nous avons interviewé deux journalistes, trois médecins fins observateurs des enjeux de santé publique, une épidémiologiste et un historien spécialisé. Enquête sur les dangers de la "normalisation", avec du McKinsey dedans » (accès payant).
Aux États-Unis, la vie des femmes en dangerDans les médias anglophones du portail, c’est la décision attendue de la Cour suprême des États-Unis qui domine l’actualité. Selon un document de travail rendu public lundi, la plus haute juridiction américaine s’apprête en effet à supprimer purement et simplement le droit constitutionnel à l’avortement. Près de la moitié des habitantes des États-Unis pourraient perdre l’accès à l’avortement légal dans leur État si la Cour suprême décide d’invalider l’arrêt Roe v. Wade, qui garantit aujourd’hui le droit constitutionnel à l’avortement, rappelle Mother Jones . Ce serait « l’aboutissement d’années d’efforts de la droite écrit Jacobin. Les démocrates doivent maintenant utiliser leur pouvoir pour financer l’accès à l’avortement et protéger les libertés reproductives fondamentales », défend la magazine. On peut aussi lire dans Jacobin la tribune d’une activiste des droits des femmes, pour qui les États-Unis ont plus que jamais besoin « d’un mouvement de lutte pour le droit à l’avortement ». Depuis lundi, les manifestations contre la décision à venir se sont multipliées dans le pays. Yes Magazine les documente en images. Pro Publica souligne que dans des États où le droit à l’avortement ne serait plus garanti, il faut s’attendre à une mortalité maternelle en augmentation.
Fondé par un ancien facteur, Rapports de force fête ses cinq ans
C’était il y a cinq ans, dix jours avant le premier tour de l’élection présidentielle de 2017 : le média en ligne Rapports de force publiait son premier article. « J’avais suivi une reconversion professionnelle de six mois à l’École supérieure de journalisme de Montpellier. Je suis sorti du cycle fin mars 2017, j’ai monté le site en deux semaines. » Stéphane Ortega, fondateur de Rapports de force, avait auparavant travaillé pendant 17 ans comme… facteur à La Poste. Il y était rentré après quelques années de fac « car il y avait du sens au boulot, et cela permettait de voir comment fonctionne une grosse boîte, de 330 000 salariés alors ». Avant de créer un média, il avait « fait un peu de radio libre à la vingtaine » et ça lui arrivait « d’écrire un papier de temps en temps dans Le Monde libertaire ». Surtout, Stéphane a eu un parcours de militant, à Sud PTT pendant toute sa carrière à La Poste et comme militant libertaire pendant 25 ans. Quand il décide d’arrêter le métier de facteur et de se reconvertir, « il n’y avait alors pas beaucoup de canards qui visibilisaient le monde ouvrier, le monde des grèves. Il y avait L’Humanité, la presse syndicale, quelques médias indépendants, mais ça n’allait pas beaucoup plus loin. » Il décide donc de créer un média centré sur les luttes au travail et les mobilisations sociales. Depuis, « il y a des choses qui ont bougé dans les rédactions, depuis les Gilets jaunes surtout », juge Stéphane Ortega. Aujourd’hui, trois journalistes travaillent à Rapports de force. Le site, en accès libre, sollicite des abonnements solidaires « pour essayer d’avoir un budget et un peu de visibilité sur l’avenir », dans un modèle économique encore fragile. Ce printemps, pour ses cinq ans, Rapports de force donne rendez-vous pour des rencontres et débats le samedi 7 mai à Lyon, au sujet de l’extrême droite, et le dimanche 22 mai à Paris, pour une table-ronde sur le syndicalisme et une autre sur les médias indépendants. Le programme des rencontres est à retrouver ici. À la marche blanche pour les deux victimes du Pont-Neuf, le temps du recueillementMercredi 4 mai, plusieurs centaines de personnes ont défilé à Paris en mémoire de Boubacar et Fadjigui, les deux frères tués par balle par un policier le 24 avril sur le Pont-Neuf. Le mot d’ordre : le recueillement. Un reportage de Pierre Jequier-Zalc à lire sur basta! (accès libre).
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