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Au programme cette semaine :

  • L’ACTU / Algérie, les mémoires vives
  • ECOLO / Des festivals de musique relèvent le défi de l’écologie
  • LA LUTTE / Déserter pour sauver la planète
  • L’ALTERNATIVE / À Thessalonique, on travaille sans patron
  • SUR LE TERRAIN / Au Brésil, créativité en territoire quilombola
  • L’ENQUÊTE / Sur YouTube, chaman fait des vidéos
  • LES INDÉS EN ANGLAIS / Le coup d’État judiciaire de la Cour suprême
  • LA VIE DES INDÉS / Pour renforcer son indépendance, un mensuel régional lance son propre réseau de diffusion
  • DU CÔTÉ DE CHEZ NOUS / Le sombre avenir du ferroviaire français
  • L’ÉVÉNEMENT / Nouveau gouvernement

L’actu du moment

60 ans d’indépendance de l’Algérie : les mémoires vives

Le 5 juillet 1962 était déclarée l’indépendance de l’Algérie. 60 ans plus tard, Le Bondy Blog est revenu cette semaine sur cet événement avec Antar Ghiri, 80 ans et Rachida Benghanem, 83 ans. « Des cousins originaires de Sétif arrivés en France à la fin des années 1950. Le 5 juillet 1962, ils ont vécu la proclamation de l’indépendance de l’Algérie dans le Val-de-Marne, après des années de lutte et de résistance du peuple algérien. » Sur Mediapart , une émission vidéo donne la paroles aux « héritiers », petits-fils et petites-filles d’indépendantiste, d’appelés, de harkis, de pieds-noirs, de juifs d’Algérie, de militant à l’OAS. « 39 % des jeunes Français·es ont un lien avec la colonisation et la guerre d’Algérie, avec cette guerre que la France a mis des décennies à nommer, ce passé qu’elle ne parvient toujours pas à regarder en face et à assume » rappelle Mediapart. Sur son plateau, chacune et chacune des jeunes invités « dépassent les silences, les traumas et les assignations mémorielles ». Orient XXI revient de son côté sur ce que l’Algérie doit à la lutte d’indépendance de l’Irlande. Des militants indépendantistes algériens se sont en effet inspirés « du conflit anglo-irlandais, qui a été pour eux un instrument de légitimation révolutionnaire, puis de propagande destinée à s’attirer les bonnes grâces de la jeune République d’Irlande. »

L'actu écolo

Des festivals de musique relèvent le défi de l’écologie

Avec l’été, revient la saison des festivals de musique. Pour l’occasion  Vert  livre une carte pour savoir « où faire la fête cet été sans ruiner le climat ». Par exemple, le Cabaret vert de Charleville-Mézières a instauré dès 2005 « une charte sur la gestion des déchets et les circuits alimentaires courts ». Depuis, l’envergure écologique du festival s’est étendue : « On dépollue une ancienne friche industrielle pour en faire un tiers-lieu et on songe à réhabiliter une ancienne centrale hydroélectrique pour produire notre propre électricité », explique le responsable de l’événement. À Lalbenque (Lot), le Lac’oustique festival, qui a lieu début septembre, propose un espace vide-grenier et des ateliers de réparation d’objets « pour moins consommer neuf », rapporte l’une des organisatrices-bénévoles (accès libre).

 

En lutte

Déserter pour sauver la planète

La désertion serait-elle le germe d’une contre-société ? C’est la question que se pose  Reporterre  dans un dossier consacré à ces millions de personnes qui à travers le monde quittent leur travail et à ces jeunes ingénieur.e.s diplômé.e.s de grandes écoles qui veulent prendre des chemins de traverse pour ne « pas perpétuer le système » et « refuser les jobs destructeurs ». Johanna, par exemple, est une ancienne polytechnicienne. « Dans cette école, nous avions un statut militaire. Aujourd’hui, c’est la guerre au vivant que nous refusons de mener. La production industrielle à laquelle on nous somme de participer en tant qu’ingénieur est indissociablement civile et militaire. C’est un monde structuré par la guerre et le commerce, qui détruit les écosystèmes et bouleverse le climat », dit-elle à Reporterre (accès libre, en trois volets).

 

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L'alternative

À Thessalonique, on travaille sans patron

Radio parleur nous emmène en Grèce à la rencontre de travailleuses et travailleurs salariés mais sans patron. Ce documentaire sonore saisit les voix d’acteurs d’une autogestion bien réelle, dans des cafés, des librairies et des usines. Dans celle de Viome, en périphérie de la ville, le site est géré en coopérative par ses ouvriers depuis plus de dix ans. Avant, « on n’avait pas la main sur ce qu’on produisait. On nous disait seulement, vous lancerez ça. Point final. Et on devait obéir. Aujourd’hui notre job commence dès qu’arrive la commande et on s’y met tous. Ou alors on crée un nouveau produit et on discute tous ensemble de comment on va le développer et le produire, et on va jusqu’au bout du processus de création. C’est un processus complètement différent », témoigne par exemple Makis, ouvrier (accès libre).

 

Sur le terrain

Au Brésil, créativité en territoire quilombola

« Nous naviguons sur les eaux claires de la Baie de tous les Saints, près de Salvador de Bahía, en direction de Praia Grande, sur l’île de Maré. »  Equal Times  nous embarque dans le nord-est du Brésil à la rencontre d’un quilombola, communauté rurale d’ascendance africaine, dont les racines remontent à l’esclavage, et qui sont toujours menacées. « Le terme est associé à un passé de résistance collective face à l’oppression exercée par l’esclavage au fil des siècles », rappelle le site. En photo, Equal Times nous raconte comment cette communauté a développé une activité de fabrication de panneaux d’isolation phonique à partir de fibres de roseau. « Ce sont des femmes quilombolas qui stimulent l’économie. » Depuis quelques années, les femmes quilombolas de cette communauté ont aussi « installé dans les écoles locales des jardins potagers destinés à l’autoconsommation » (accès libre).

 

L'enquête

Sur YouTube, chaman fait des vidéos

Les charlatans poursuivis par la justice et les désinformateurs santé pullulent sur la plateforme de vidéos en ligne, rappelle  Les Jours  dans une nouvelle enquête. Et « La modération réagit… avec modération. » « Le YouTube de 2022 ressemble tout de même à un Eldorado pour les pros de la désinformation médicale. » Et même pour les adeptes des « frères galactiques ». « L’une des dernières vidéos que YouTube me conseille », témoigne l’auteur de l’enquête après des jours de recherches sur les désinformateurs « santé », « dure plus d’une heure et a déjà été vue 250 000 fois ». Lilou Macé, une autrice, y « interroge deux personnes disant être capables de communiquer avec les extraterrestres » (accès sur abonnement).

 

Les indés en anglais

Le coup d’État judiciaire de la Cour suprême

Dans  The Intercept , Naomi Klein revient sur les dernières décisions de la Cour suprême états-unienne, où siège une majorité de juges ultra-conservateurs. « Ces derniers jours, nous avons été témoins d’un coup d’État judiciaire choc, allant de la privation du droit à l’IVG à l’affaiblissement du droit souverain des peuples autochtones à faire respecter la loi sur leurs terres, à l’interférence avec les droits des États à réglementer le port d’armes à feu, et à un retour de la prière chrétienne dans les écoles publiques. » Et ce n’est pas fini : la Cour suprême a décidé la semaine dernière de limiter les pouvoir de l’Agence américaine de protection de l’environnement sur les règles ne matière d’émissions de CO2.« Biden et les démocrates se dirigent actuellement vers une vague de défaites. Mais il n’est pas trop tard pour se remettre sur les rails. » Naomi en appelle les Démocrates à utiliser l’attaque de la Cour suprême sur le contrôle des émissions de CO2 comme « un catalyseur pour construire une démocratie plus forte et prendre des mesures climatiques d’ampleur en même temps » (accès libre).

 

La vie des indés

Un mensuel régional lance son propre réseau de diffusion

 l’Empaillé , mensuel papier indépendant régional d’Occitanie, vient de lancer son numéro 6. Il développe en même temps son propre réseau de diffusion, pour ne pas dépendre que de la vente en kiosques. Le journal existait déjà depuis 2016 au niveau départemental, essentiellement sur l’Aveyron. L’année dernière, il décide d’élargir sa couverture et sa diffusion à toute la région. Mais après une mise en valeur du premier numéro, la présence dans les kiosques occitans s’est souvent retrouvée noyée parmi les milliers de titres en vente. Alors, le collectif a décidé de prendre les choses en mains. « Sur le premier numéro régional, on avait 100 à 150 lieux d’autodiffusion, surtout des librairies. Mais il y avait des départements où nous n’avions que deux-trois lieux de ventes en dehors des kiosques », nous dit Simon Grysole, membre cofondateur de l’Empaillé. Ce printemps, l’Empaillé a reçu le soutien du Fonds pour une presse libre pour développer son réseau d’autodiffusion. « Grâce à ce soutien, on peut aujourd’hui avoir une personne à mi-temps qui s’occupe de développer le réseau. En quelques semaines de travail, on approche aujourd’hui 300 lieux de ventes en autodiffusion. Une autre personne gère l’animation du réseau déjà en place. »

Comment le mensuel parvient-il à élargir son réseau ? « On contacte les lieux par téléphone et on met au point avec eux combien d’exemplaires et la marge qu’ils souhaitent. Ce sont souvent des lieux qui portent, au moins a minima, le projet du canard politiquement : des lieux militants, des locaux syndicaux, ou des magasins bio ou de producteurs tenus par quelqu’un avec des convictions. Il y a aussi évidemment des librairies, certaines militantes et d’autres pas forcément mais qui veulent bien prendre une poignée d’exemplaires pour tenter. Pour les identifier, on trouve parfois des listings de cafés associatifs, ou on passe par des réseaux d’agricultures bio. Par exemple, on appelle la Confédération paysanne de l’Aude qui nous met en contact avec des paysans qui font des marchés et avec une nouvelle épicerie bio. » Reste le volet financier : « On a des frais au niveau de la société de routage qui réalise les envois et au niveau de La Poste. La marge pour les librairies est de 30 %. Pour tous les autres lieux, cela dépend de ce qu’on négocie. Certains ne veulent pas de marge du tout. Et il faut de la trésorerie d’avance pour fonctionner avec ce type de réseau. On vient aujourd’hui de sortir le numéro 6 et le numéro 3 commence à peine être complet sur les retours des ventes. Les gens dans les cafés ou les magasins font ça en plus de leur activité. Ils n’ont pas forcément le temps de nous envoyer le chèque immédiatement. » Aujourd’hui, L’Empaillé réalise 3000 ventes en kiosques via le circuit classique et projette 2900 ventes du dernier numéro via son réseau d’autodiffusion.

 

Du côté de chez nous

Le sombre avenir du ferroviaire français

Malgré le défi climatique et la hausse des carburants, l’État abandonne le train en sous-investissant dans l’entretien du réseau ferré. Contrer ce démantèlement programmé sera l’une des batailles politiques majeure au sein de la nouvelle Assemblée. basta!  s’est penché cette semaine sur ce défi alors que la SNCF était en grève.

 

L’événement de ben

Nouveau gouvernement

Emmanuel Macron vient de désigner son nouveau gouvernement. Élisabeth Borne en reste à la tête. 23 membres de l’équipe précédente sont reconduits. Sur les 19 nouveaux, aucun n’est le résultat d’un ralliement au camp présidentiel de figures venues d’autres partis politique.

Avec Elisabeth Borne, le gouvernement essuie-glace
le 7/7, par Hervé Nathan (Alternatives Economiques)

Élisabeth Borne évacue en dix minutes la question écologique
le 7/7, par Emmanuel Clévenot (Reporterre)

Face à la première ministre, LFI et le RN divergent sur la stratégie
le 6/7, par Pauline Graulle, Christophe Gueugneau (Médiapart)

À l’Éducation, Pap Ndiaye dans l’ombre de Blanquer
le 6/7, par Politis

Qui sont ces économistes entrés au gouvernement ?
le 6/7, par Jean-Christophe Catalon (Alternatives Economiques)

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Cette sélection a été préparée par  journaliste à Basta!

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