Au programme cette semaine :
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- L’ACTU / Services publics en apnée
- SUR LE TERRAIN / Des villageois contre le béton et la corruption
- DÉMOCRATIE / L’extrême droite reste en embuscade
- L’ENTRETIEN / Des enfants précarisés mal orientés
- EN LUTTE / Des colleuses féministes devant la justice
- INTERNATIONAL / Braquages et chômage au Moyen-Orient
- L’ENQUÊTE / En haute mer, du côté des armateurs
- L’ALTERNATIVE / Dépouilles zéro déchet ?
- LA VIE DES INDÉS/ Censure à tous les étages
- LES INDÉS EN ANGLAIS / Luttes communes pour le droit à la terre
- DU CÔTÉ DE CHEZ NOUS / État contre associations ?
- L’ÉVÉNEMENT / Assurance-chômage : nouvelle réforme, baisse des droits
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Services publics en apnée
Les greffières de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, alertent sur leur charge de travail et le manque d’effectifs. « Peu reconnues professionnellement, les greffières demeurent pourtant indispensables au fonctionnement de la justice. Quand elles manquent à l’appel, les audiences sont annulées et les mineurs renvoyés chez eux », explique le Bondy Blog . Ces dernières semaines, « j’ai dû renvoyer des audiences d’octobre au mois de mai », témoigne Myrtis Vinas-Roudières, juge des enfants à Bobigny et membre du Syndicat de la magistrature (SM). « Il faut comprendre que les parents, les parties civiles et les prévenus déposent des jours pour ces audiences qui sont stressantes », appuie-t-elle. En outre, certains mineurs peuvent faire l’objet de mesures de sûreté dans l’attente d’une audience. Du côté de l’hôpital, ce sont des infirmières spécialisées de bloc opératoire qui dénoncent le manque de personnel, qui met patients et soignants en danger. Certaines d’entre elles ont manifesté mardi 22 novembre à Strasbourg. « Il nous arrive de travailler 15 à 20 jours d’affilée, sans coupure, même la nuit et le week-end, ça ne s’arrête pas », témoigne l’une d’entre elles auprès du site Rue89 Strasbourg . « Comme on manque de soignants, on est passé de deux infirmières de bloc diplômées d’État par opération, à une seule et un interne en médecine. Nous, à la fin de l’opération, on vérifie qu’il n’y a plus rien dans le corps du patient. Un interne n’est pas formé pour ça. »
Dessin : ©Cécile Guillard.
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Des villageois contre le béton et la corruption
C’est l’histoire du petit village d’Armissan, situé entre Montpellier et Perpignan, dans lequel une poignée d’habitants lutte depuis 15 ans contre les scandales immobiliers. « Ils remuent ciel et terre pour défendre leur village, devenu le terrain de jeu d’un gros bailleur privé, d’un promoteur sans scrupules et de maires aux ordres des multinationales », résume L’Empaillé , qui est allé à leur rencontre. Lotissement en zone inondable et à proximité de la montage qui menace de s’effondrer, route en zone classée, problèmes divers de financement … les habitants découvrent au fil des années et des procédures de bien étranges dossiers.
L’extrême droite reste en embuscade
Streetpress revient sur l’agression mi-septembre de la députée RN de la Somme Yaël Menache. Alors qu’elle dénonçait des « adversaires politiques », les journalistes ont découvert qu’il s’agissait en fait de sympathisants d’extrême droite, dont certains ont même participé à sa campagne. Quelques jours plus tôt, l’hebdomadaire Politis a publié un article qui fait le point sur le retour du Gud, « groupuscule d’extrême droite connu pour ses actions violentes, mais aussi pour son important rôle d’école de formation politique et idéologique ».
Des enfants précarisés mal orientés
Dans les colonnes de la revue belge Médor , Bernard De Vos alerte sur « l’orientation abusive d’enfants précarisés vers l’enseignement spécialisé ». Délégué général aux droits de l’enfant en Fédération Wallonie-Bruxelles depuis 14 ans, il dénonce de fausses idées sur l’enseignement spécialisé, et le fait que ce système d’orientation « fout des carrières scolaires et des carrières humaines en l’air », avec un « coût social et économique énorme et des retombées positives pour les enfants et les familles extrêmement limitées ».
Des colleuses féministes devant la justice
Alors que nous célébrons ce vendredi 25 novembre la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, quatre colleuses féministes se préparent à passer à la barre, à Nantes. Accusées de « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique sans ITT », elles avaient été violemment interpellées le 14 juillet 2020 à proximité d’un collage « Liberté, Égalité, Impunité ». Quelques jours plus tôt, Gérald Darmanin, que plusieurs femmes accusent de viols, a été nommé ministre de l’Intérieur. Médiacités Nantes retrace le parcours de l’une de ces féministes, qui risquent jusqu’à cinq ans de prison ferme : Marianne Thion, qui a perdu son emploi et a dû déménager.
Braquages et chômage au Moyen-Orient
Depuis deux mois, les braquages de banques se multiplient au Liban. « La particularité de la tendance est qu’il s’agit moins d’agressions classiques que de réactions désespérées d’épargnants cherchant à récupérer une partie de leurs dépôts », décrit Orient XXI . Les Libanais ont en effet un accès limité à leurs comptes et la valeur de leurs économies est en chute libre : « Il est possible de retirer 300 dollars (290 euros) par mois à condition d’accepter une décote de 90 % » précise Orient XXI. La situation des jeunes est particulièrement problématique, ajoute Equal Times qui évoque, pour les pays arabes, un taux de chômage des jeunes « parmi les plus élevés du monde ». Celui-ci atteint 24,8 % pour les 15-24 ans – et même 42,5 % pour les jeunes femmes – contre environ 15,6 % au niveau mondial.
En haute mer, du côté des armateurs
Pour leur nouvelle série, Les Jours nous embarquent en haute mer, sur le pont des compagnies maritimes qui ont vu leurs profits gonfler avec la pandémie de covid-19. Le premier épisode « Les gains de la mer » s’intéresse à la CMA-CGM, premier armateur français. Lourdement endetté avant 2020, le groupe est devenu en deux ans « le plus profitable de l’Hexagone, avec un résultat de près de 18 milliards d’euros en 2021, loin devant LVMH (12 milliards d’euros) et même TotalEnergies (13,5 milliards d’euros). » Premier employeur de la ville de Marseille, la CMA CGM investit « à tour de bras » dans l’aérien, la logistique et… les médias.
Dépouilles zéro déchet ?
« Mourir écolo », c’est le thème du dossier du numéro de novembre de L’âge de faire . On y découvre pourquoi nos pratiques funéraires polluent, mais surtout ce que l’on peut faire pour y remédier. Cimetières végétalisés ou transformés en forêts, cercueils en carton recyclé … Diverses solutions s’offrent à nous pour « réduire l’empreinte écologique de nos dépouilles », tout en échappant au marché très lucratif des traditionnelles pompes funèbres.
Censures à tous les étages
Fait très rare dans le droit de la presse, un magistrat a ordonné à Mediapart vendredi 18 novembre de ne pas publier une enquête. Cela fait suite à une requête de l’avocat du maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, mis en cause dans un premier article publié en septembre par Mediapart à propos du chantage prodigué à l’aide d’une sextape par le maire sur son premier adjoint, Gilles Artigues. « Cette censure rappelle celle de l’enquête de Reflets sur Altice et Patrick Drahi » avance NextInpact qui propose une synthèse des deux affaires, et qui précise que Altice est défendu par Me Christophe Ingrain, également avocat du maire de Saint-Étienne. Le soutien aux médias indépendants est donc plus que jamais nécessaire. Pour en parler, vous pouvez participer au prochain débat/Space Twitter organisé par le Fonds pour la presse libre, mardi 29 novembre. Il portera d’abord sur la pratique du journalisme d’impact avec Héléna Berkaoui, rédactrice en chef du Bondy blog et Mathias Destal, cofondateur de Disclose. Puis sur l’empire Bolloré et ses liens avec l’extrême droite.
Luttes communes pour le droit à la terre
Aux États-Unis, les communautés indigènes et noires organisent un front commun pour recouvrer leur droit à la terre, retrace Yes magazine . Spoliées par les colons et les esclavagistes, les populations indigènes et noires ont aussi été montées les unes contre les autres. Mais parmi elles, des citoyens et citoyennes ont décidé d’en finir avec cette histoire conflictuelle pour aller vers davantage de solidarité. En écho au mouvement « Land Back » mené par les populations autochtones, les membres et les organisations de la communauté noire utilisent des structures coopératives pour faire avancer la justice foncière. Ils et elles montent des projets agricoles collectifs et coopératifs, ou inventent des contournements des systèmes de financement racistes qui les privent d’accès à la propriété. Surtout, ils et elles exigent des restitutions. Parfois avec succès. En septembre 2021, une famille noire s’est vue restituer des terres qui lui avaient été arrachées près d’un siècle plus tôt par des suprémacistes blancs.
État contre associations ?
Les craintes des formulées par le monde associatif au moment de l’adoption de la loi séparatisme semblent se vérifier. Fin octobre, un préfet a demandé à faire annuler deux subventions attribuées à Alternatiba pour l’organisation d’un « village des alternatives ». Motif : des activités organisées au sein du Village contreviendraient au contrat d’engagement républicain mis en place depuis le début de l’année par la loi « confortant les principes de la République », dite « loi Séparatisme ». À Nancy, le ministère de l’Intérieur veut dissoudre une association de gauche, le Bloc lorrain, qui aurait appelé « à détruire le capitalisme ». Là encore, la loi « Séparatisme » est invoquée. Le Bloc lorrain ayant, selon le ministère encouragé « à des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens ». Pour faire face à ces attaques, Jean-Baptiste Jobard, auteur d’Une histoire des libertés associatives, invite à construire « des silos de résilience avec des collectivités territoriales qui ont confiance dans le tissu associatif ». Il évoque aussi « le niveau européen », avec « des débats qui se réenclenchent sur le statut associatif européen ».
Assurance chômage : nouvelle réforme, baisse des droits
Le ministère du travail a présenté le contenu de son futur décret visant à moduler les règles d’assurance-chômage selon le contexte économique. Dès le 1er février 2023, la durée des droits sera diminuée d’un quart. Le projet pénalise particulièrement punitif pour les demandeurs d’emploi de plus de 50 ans.
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